31 dim ordi B dimanche 3 Novembre 2024
Echos à l'Evangile...
Un scribe s'avança et posa à Jésus une question de scribe qui aime les classements et la sécurité de celui qui est sûr de ne pas se tromper, d'avoir la bonne réponse, d'être dans le droit chemin. II lui demande donc : "Quel est le premier de tous les commandements ?" Et Jésus répond en supprimant tout classement : "Aimer Dieu, lui dit-il, de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et en même temps aimer ton prochain comme toi-même. II n'y a pas de commandements qui soient plus grands que ceux-là."
Les scribes que nous sommes doivent s'en faire une raison. Nous voici invités à quitter à jamais nos soucis de classement qui nous convenaient si bien et qui nous assuraient et qui nous rassuraient. Quand nous disions que Dieu doit être premier servi, Dieu que nous ne voyons pas, le prochain qui est là. Fini de nous demander si le temps que nous donnons aux hommes, au prochain, ne serait pas du temps qui est perdu pour Dieu. Fini de nous demander si le temps de prière, le temps d'adoration n'est pas perdu pour l'homme. Car les deux commandements sont sur le même pied.
Et nous qui nous demandions, en bons scribes, comment être sûrs d'aimer Dieu et d'être ainsi en règle... Aimer les autres, c'est clair, mais aimer Dieu lui-même, ce n'est pas évident. Et voilà que la question ne se pose même plus. Aimons notre prochain car c'est lui qui est là. Reconnaissons aussi que l'amour vient de Dieu, que c'est lui qui nous aime. Aussi comment alors ne l'aimerions-nous pas ? Et puissions-nous alors ajouter comme le scribe : "Tout cela vaut bien mieux que tous nos sacrifices et nos célébrations." En espérant un jour entendre Jésus nous dire que nous ne sommes pas loin du Royaume de Dieu.
Pour la semaine qui vient… Aimer de tour son coeur
Aimer, un mot bien galvaudé de nos jours, et qui est pourtant le cœur de l’Evangile ! L’Ecriture en parle, en ce dimanche, comme d’un « commandement », mais Jésus nous aide à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un ordre, bien sûr… L’enjeu n’est autre que notre vie, l’engagement de toute notre vie à la suite de la sienne qui n’a été qu’amour. C’est pourquoi, habités par son Esprit depuis notre baptême, nous devons aimer Dieu notre Père d’un amour filial, et du fait même aimer notre prochain d’un amour fraternel. Cet amour, en quelque sorte, doit qualifier le chrétien : c’est ce que signifie aimer « de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force ». Plus que de faire, cela concerne notre manière d’être.
Nous ne pouvons pas nous contenter de nous poser la question : pour mieux vivre en chrétien ?
L’interrogation doit être plus profonde, et nous savons bien qu’aimer nous engage totalement : sans doute faut-il changer notre regard, corriger nos jugements, considérer les personnes avec la tendresse même du Christ, et sans cesse nous ressourcer par la prière à l’amour du Christ. C’est ce qui, progressivement, imprégnera nos paroles et nos actes, jusqu’à faire de nous des témoins de son amour.
Que valent nos « je t’aime ? »
Profitons aussi de l’interpellation de ce dimanche pour réfléchir, cette semaine, à la sincérité de nos paroles et de nos sentiments : dire « je t’aime » à quelqu’un, est-ce vraiment l’aimer de tout son cœur, de toute sa force, sans faille ?