Conte: porteur d'espérance!

Le Gardien de l'Étoile d'Espérance

Il était une fois, dans un petit village niché entre des montagnes enneigées, un garçon nommé Noam. Depuis qu’il était enfant, Noam avait une particularité : ses yeux semblaient refléter une lumière douce, comme une étoile lointaine qui ne s’éteignait jamais. Les villageois disaient que Noam avait "l’étoile d’espérance" dans son regard.

Un jour, un hiver particulièrement rigoureux s’abattit sur le village. Les récoltes avaient gelé avant la moisson, les troupeaux étaient maigres, et les habitants perdaient peu à peu le courage de croire en des jours meilleurs. Les discussions autour du feu étaient pleines de soupirs et de lamentations.

Mais Noam refusait de céder au désespoir. Chaque matin, il se levait avant l’aube et gravissait la montagne. Là-haut, il tendait les bras vers le ciel et murmurait :
— Étoile d’espérance, montre-moi le chemin.

Un jour, alors qu’il était perché sur un rocher, un éclat lumineux traversa le ciel, comme une étoile filante, mais bien plus proche et plus vive. Elle semblait s’arrêter juste devant lui, flottant dans l’air. De cet éclat émergea une voix douce et cristalline :
— Noam, tu as toujours porté l’espérance dans ton cœur. Mais aujourd’hui, ton village a besoin d’un miracle. Je te confie la flamme de l’étoile d’espérance. Protège-la, partage-la, et elle illuminera les ténèbres de ceux qui t’entourent.

La lumière s’intensifia, et lorsqu’elle s’éteignit doucement, Noam découvrit dans sa main une petite flamme dorée, chaude et vibrante. Il la cacha précieusement dans une lanterne de verre qu’il porta partout avec lui.

De retour au village, Noam parcourut chaque maison. Lorsqu’il tendait la lanterne, les habitants ressentaient une chaleur apaisante, comme si le soleil brillait à l’intérieur d’eux-mêmes. Peu à peu, le désespoir recula. Les gens se mirent à travailler ensemble pour reconstruire leurs greniers et protéger leurs animaux. La solidarité renaquit là où la peur avait semé la division.

Mais Noam savait que la flamme ne durerait que si elle était partagée. Alors il enseigna aux villageois comment allumer leurs propres lanternes en puisant dans leurs rêves, leur foi et leur amour. « L’espérance est comme une flamme, disait-il. Plus on la partage, plus elle grandit. »

Avec le temps, le village retrouva non seulement des jours meilleurs, mais devint un lieu où les voyageurs perdus trouvaient toujours une main tendue et une lumière dans la nuit. Noam, lui, continua à gravir la montagne chaque matin, non pour chercher l’étoile, mais pour remercier le ciel de lui avoir appris que l’espérance se portait dans chaque cœur.

Et la légende dit que, depuis ce jour, toute personne qui regarde la nuit avec foi peut apercevoir, au sommet de cette montagne, une petite lumière scintillante : l’étoile d’espérance, qui veille sur le monde.