Se convertir

Un jour, des gens vinrent rapporter à jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice...

Les "nouvelles" du jour nous apportent des faits comparables à ceux que l'Évangile signale: massacres, catastrophes de toutes sortes... Tu nous interpelles à travers tout cela, Seigneur, comme tu l'as fait pour tes contemporains. Certes, on ne dit plus guère que ces épreuves sont une punition de Dieu; cependant, on les regarde de loin, comme si on était à l'abri de tout: l'accident, la mort, c'est pour les autres! et l'on continue sa vie sans entendre tes appels, sans rien modifier dans son comportement... Or à travers tout événement, tu nous parles, Seigneur... non pour nous menacer, mais pour nous inviter à nous convertir.

Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez!

Se convertir: ton appel retentit plus fort durant le Carême. Donne‑nous de l'entendre et d'y répondre, jésus. Se convertir: ce mot engendre la tristesse, la peur; on ne voit que le renoncement, alors que c'est un appel à la vraie vie, à la vraie joie, au véritable amour. Se convertir, c'est se détourner de ce qui entrave, pour se retourner vers ce qui libère, vers ce qui épanouit et fait produire du fruit... C'est nous détourner de nous pour nous retourner vers toi, nous ouvrir toujours plus à toi... et nous laisser conduire par ton Esprit.

Un homme avait un figuier...

Tu es venu parmi nous pour donner vie au figuier que nous sommes. Par ton Eucharistie, Seigneur, tu entretiens la sève divine en nous... Quels sont les fruits que je donne?... Est‑ce que j'en donne? Ou est‑ce que je suis un figuier inutile, occupant une place pour rien? Toi, le vigneron fidèle qui ne désespères jamais, continue de prendre soin de nous et viens nous guérir.

Que chacune de nos messes soit une nouvelle conversion, un retour à toi, un accueil de ta vie, de ton amour, pour que toi, Seigneur, tu nous fasses produire les fruits que tu attends de nous.