Nous sommes à quelques jours du Carême. Les lectures nous font voir la fragilité et la faiblesse de l’homme ainsi que la prise de conscience de sa fi nitude. Les deux premières réalités manifestent la notion du péché, si présente dans nos vies. Isaïe d’abord, qui voit bien, à l’appel de Dieu, l’écart qui existe pour répondre à ce qui lui est demandé : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures. » C’est finalement l’envoyé de Dieu qui lui donne l’occasion de répondre à la mission en le touchant aux lèvres pour lui rendre sa dignité.
Brûlure qui purifie, feu qui nettoie l’homme intérieur. Pour Paul, c’est la même réalité : bien sûr, il est en mesure de fortifier les communautés qu’il a fondées en rappelant à temps et à contre temps la force de la Parole proclamée. Sûrement, il tente de vivre dans sa chair tout ce qu’il enseigne au cours de ses visites. Pourtant, c’est au contact de cette Parole qu’il reconnaît sa petitesse : « En tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. » Comme si la Parole et sa vie ne faisaient plus qu’un. Dans l’évangile, l’apôtre Pierre nous montre l’exemple en tombant aux pieds du Christ : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
Jésus ne connaissait sans doute pas grand chose à la pêche, mais il a montré au cours de sa vie terrestre combien il pouvait sonder les coeurs. Et l’apôtre qui a douté des capacités de son Maître, se trouve démuni lorsqu’il voit le résultat accompli, auquel il ne voulait pas croire. Trois fi gures d’hommes nous sont données à voir.
Trois prises de consciences humbles que seul Dieu peut sauver l’homme.