Homélie du 1er dimanche de l'Avent année C
Nous voici entrés dans le temps de l’Avent, ce moment précieux où l’Église nous invite à vivre l’attente de la venue du Seigneur. Aujourd'hui, à travers les lectures, nous sommes appelés à veiller, à espérer et à nous préparer pour accueillir le Christ. Mais cette attente n’est pas une simple routine : c’est une attente remplie de sens, un temps où notre foi se fait active et vivante.
1. L’attente de la promesse accomplie
Dans la première lecture, le prophète Jérémie rappelle une promesse divine : « Voici venir des jours où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël. » Ce texte nous replonge dans un contexte d’espoir, alors que Jérusalem était en ruines et le peuple plongé dans la désolation. Pourtant, Dieu, à travers le prophète, affirme que le salut viendra.
Cette promesse résonne encore pour nous aujourd’hui. En tant que croyants, nous vivons aussi dans un monde marqué par des tensions, des injustices et des incertitudes. L’Avent nous rappelle que Dieu est fidèle : il tient ses promesses, et son salut est toujours en marche. Avons-nous la patience et la confiance nécessaires pour attendre ce salut ? Pouvons-nous laisser Dieu agir à son rythme, dans nos vies et dans notre monde ?
2. Une vigilance active
L’évangile de ce jour, tiré de saint Luc, est une invitation claire : « Restez éveillés et priez en tout temps. » Jésus évoque des signes puissants, des bouleversements dans les cieux et sur la terre, mais il ne s’agit pas de susciter la peur. Au contraire, il nous exhorte à la vigilance, à ne pas nous laisser alourdir par les distractions ou les soucis de la vie.
Veiller, c’est être prêt. Cela ne signifie pas vivre dans l’angoisse ou la panique, mais cultiver une vie intérieure tournée vers Dieu. Cette vigilance implique une attitude de prière constante, un cœur attentif et une ouverture à la grâce. L’Avent est le moment idéal pour raviver cette flamme : prenons le temps de prier, de méditer la Parole de Dieu, de discerner ce qu’il veut pour nous.
3. Une attente joyeuse et confiante
Saint Paul, dans la lettre aux Thessaloniciens, nous donne une clé importante : l’attente du Seigneur doit se traduire par une croissance dans l’amour. Il nous invite à « abonder dans l’amour les uns envers les autres » et à marcher « de manière à plaire à Dieu. » Ce n’est pas seulement une préparation individuelle : nous sommes invités à bâtir des relations solides, fondées sur l’amour, la miséricorde et la justice.
L’attente de l’Avent est donc joyeuse : nous savons que le Seigneur vient, non pour nous condamner, mais pour nous sauver. Cette joie, nous sommes appelés à la partager avec ceux qui nous entourent. Que nos gestes de charité, nos paroles bienveillantes et nos actions de justice soient des signes de cette lumière qui grandit en nous.
4. Appliquer ces paroles dans notre vie
Alors, concrètement, comment vivrons-nous ce temps de l’Avent cette année ?
Tout d’abord, faisons de la prière un élément central de nos journées. Prenons le temps de lire l’Écriture, de méditer sur les promesses de Dieu et de lui confier nos attentes et nos craintes.
Ensuite, soyons attentifs à ceux qui nous entourent. Peut-être y a-t-il dans notre entourage une personne qui souffre ou qui se sent seule. Comment pouvons-nous lui manifester l’amour du Christ ?
Enfin, vivons ce temps avec un cœur confiant et joyeux. La lumière de Noël approche, et avec elle, la venue du Sauveur. Soyons des témoins de cette espérance dans un monde qui en a tant besoin.
Conclusion
Frères et sœurs, le temps de l’Avent nous invite à l’espérance, à la vigilance et à l’amour. Levons la tête, comme Jésus nous y invite, car notre rédemption est proche. Préparons nos cœurs pour accueillir le Christ, non seulement dans la crèche à Noël, mais aussi chaque jour dans nos vies. Que cette période soit pour chacun de nous un temps de grâce, un temps de renouveau et un temps de joie profonde.