Une homélie 33 ème dimanche ordinaire B

Aujourd’hui, en ce 33e dimanche du temps ordinaire, nous sommes invités à réfléchir sur les « derniers temps ». L’Évangile de Marc nous plonge dans ce qu’on appelle communément les discours apocalyptiques, un langage qui, à première vue, peut susciter la peur ou l’inquiétude. Cependant, il est essentiel de ne pas lire ces textes uniquement comme des annonces de catastrophes, mais comme des appels à l’espérance et à la vigilance.

1. Un message d'espérance au cœur des ténèbres

La première lecture du livre de Daniel évoque un moment de grande détresse. Pourtant, c’est dans cette période difficile que Dieu intervient pour sauver son peuple. Daniel annonce une résurrection, une vie éternelle où « les sages brilleront comme la splendeur du firmament ». Ce passage, loin de vouloir semer la terreur, révèle que la fidélité à Dieu est toujours récompensée, même dans les moments les plus sombres.

L’Évangile, lui aussi, utilise des images impressionnantes : le soleil qui s’obscurcit, les étoiles qui tombent. Mais au cœur de cette description, Jésus promet que le Fils de l’homme viendra « avec grande puissance et gloire ». Ces signes cosmologiques indiquent non seulement la fin d’un monde, mais surtout l’avènement du Royaume de Dieu, une réalité nouvelle où l’injustice, la souffrance et la mort auront disparu.

2. Un appel à la vigilance

Le discours de Jésus n’est pas seulement une annonce d’espérance, mais aussi une exhortation à rester vigilants. Il utilise l’image du figuier : tout comme on sait que l’été approche en voyant ses bourgeons, nous devons aussi discerner les signes des temps. Il ne s’agit pas de tomber dans une curiosité malsaine ou de chercher à deviner la date précise des événements. Jésus est clair : « Quant à ce jour ou cette heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais seulement le Père ».

La vigilance chrétienne consiste donc à vivre chaque jour dans l’attente active du Seigneur, sans crainte, mais avec confiance. Cela signifie être attentif à la présence de Dieu dans notre quotidien et répondre à son appel avec foi et persévérance.

3. Un chemin vers la plénitude

La lettre aux Hébreux nous rappelle que Jésus, par son unique sacrifice, a accompli l’œuvre de la rédemption. En lui, nous avons déjà accès au pardon et à la sanctification. Cette assurance doit nous remplir de paix. Nous ne sommes pas seuls à affronter les défis de ce monde : Christ nous accompagne, et son Esprit nous guide. La perspective de la fin des temps devient alors non une source de terreur, mais l’accomplissement de notre espérance.

Conclusion : Vivre en enfants de lumière

Chers frères et sœurs, à l’approche de la fin de l’année liturgique, les textes nous appellent à tourner nos cœurs vers ce qui est essentiel : la confiance en Dieu et l’attente joyeuse de son retour. Vivons donc comme des enfants de lumière, témoins d’une espérance inébranlable. Que notre foi au Dieu de Jésus-Christ nous donne la force de rester vigilants et de reconnaître, dans chaque instant de notre vie, les signes de l’amour et de la fidélité de Dieu.