Si vous relisez tout ce que vous faites dans le dialogue et la prière
Après les agitations des fêtes de fin d’année, Guillaume et Anne se retrouvent seuls ce matin du 2 janvier avec l’envie de faire le bilan de cette année écoulée. On reprend les agendas, on les relit, on les commente. Les événements, les joies et peines, les engagements. On les remet calmement sur la table. On fait la part de ce qui est propre à chacun et de ce qui s’est vécu en commun. Et on se pose des questions : combien d’amis régulièrement suivis ? Combien d’autres tombés en oubli ? Combien d’engagements pris et non tenus ? Et Dieu là-dedans, quelle place a-t-il tenue et sous quelles formes ? Guillaume et Anne se retrouvent fatigués mais contents de ce travail de relecture. Des liens, des vérités non aperçues dans le feu des actions se sont mieux dévoilés.
Et si nous prenons la Bible, ne peut-on aussi dire que c’est bien un travail de relecture que le peuple juif a effectué, lorsque longtemps après les événements et parfois dans le malheur de la déportation, il a repensé à son histoire et y a discerné un sens, une continuité, une action transcendante ?
Lorsque nous sommes tentés par la vie harcelante au quotidien, par le goût du « tout de suite » qui s’insinue en nous comme un sorte de drogue anesthésiante, les temps de pause et de relecture nous apparaissent comme des escales indispensables où peuvent émerger ce qui fait le sens de notre vie et où se perçoit ce que Dieu veut nous dire.