Homélie 2ème dim avent

 

Me promenant un jour dans les rues du village, alors que la nuit tombait, je me suis arrêté en apercevant des enfants, derrière une fenêtre. Ils regardaient tout d’abord ce sapin lumineux qui avait été accroché en face de chez eux, puis leur regard se portait sur les nombreuses étoiles dans le ciel.

Je devinais dans leurs yeux que les étoiles leur révélaient un secret et qu’elles semblaient répondre à leurs questions et 2avent 1attentes d’enfants. Le cœur de chacun d’entre eux était certainement rempli de rêves et d’espoirs. Leur regard, à travers cette fenêtre, allait vers le haut, vers un univers qui semble sans fin mais qui semble capable de recevoir leurs attentes et leurs vœux. La fenêtre elle-même était devenue en quelque sorte leur ciel. D’ailleurs ils avaient déjà commencé à l’habiller de leurs dessins aux couleurs vives et chaudes.

Les enfants ne sont pas les seuls, Dieu merci, à avoir des rêves, des attentes et des espoirs. Ils ne sont pas non plus les seuls à regarder vers le ciel. Un grand footballeur disait un jour : “Il est toujours important de lever la tête quand tu marches. La vie, ça ne se passe pas par terre. Tu lèves les yeux et aperçois du linge aux balcons et des enfants aux fenêtres, un peu de joie, de la misère aussi quelquefois…” La vie ne se passe pas par terre… une parole à méditer, non ?

Durant les dernières années, nous avons été invités à allumer des bougies à nos fenêtres afin de transmettre un message de réconfort et d’espoir envers diverses personnes : des prisonniers, des personnes victimes d’une catastrophe, des peuples affamés ou terrorisés, des malades, etc. D’autres portaient des rubans discrets pour lutter par exemple contre le Sida. Il y a une quinzaine d’années fleurissait une main ouverte qui appelait à dire non au racisme. Par ces bougies et ces signes divers les destinataires savaient que nous ne les oublions pas et que nous essayons de lutter avec eux. La lumière devait être leur espoir et leur redonner espoir. Elle agit tel un phare qui guide les hommes et les femmes perdus et désespérés. Elle rassure et appelle. Les égarés peuvent retrouver leur chemin et ils savent qu’auprès d’elle ils vont trouver un abri.

Les bougies allumées aux fenêtres unissent ceux qui sont à l’extérieur avec ceux qui demeurent à l’intérieur. Parce que les fenêtres sont transparentes, elles permettent aux personnes de se rencontrer et d’entrer en contact, ne serait-ce que visuellement, ce qui est déjà énorme. La fenêtre finit par symboliser le cœur de l’homme : nous pouvons la laisser fermer tout comme nous pouvons l’ouvrir, nous pouvons y accueillir ou y rejeter, nous pouvons l’obscurcir ou y allumer une lumière.

Au cours des quatre dimanches de l’Avent nous allumons progressivement dans nos églises et dans nos maisons les bougies de la couronne de l’Avent. Elles expriment nos espoirs et nos attentes envers celui qui est la Lumière et la Vie. “Sur le peuple qui vivait dans l’obscurité, une lumière s’est levée.” (Is 9,1)

Soyons conscients, dans notre monde moderne que l’extinction de la lumière électrique peut nous plonger dans un certain chaos ou du moins des frayeurs, comme nous avons pu le voir récemment aux États-Unis et en Italie. Or, bien plus importantes et vitales sont les lumières qui illuminent et embrasent nos cœurs, qui font briller nos yeux d’espoir.

Alors, mes amis, ouvrons les fenêtres de notre cœur, laissons y briller une lumière. Et regardons vers celui qui est la Lumière du Monde. Un auteur (dont je ne retrouve pas le nom) disait : “Le Christ est une fenêtre que Dieu a ouverte sur Lui.”

Date de dernière mise à jour : 24/02/2025

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