Dieu se fait proche…
LE PROPHÈTE DANIEL et l’évangéliste Marc utilisent un style littéraire qui peut nous déconcerter : le genre « apocalyptique ». Une manière bien connue de s’exprimer chez les peuples de la Bible et dans certaines cultures du Proche-Orient pour évoquer la « fin des temps ». Mais attention ! Lorsque, aujourd’hui, nous employons le terme d’« apocalypse », nous songeons à une terrible catastrophe… Rien de tel dans la bouche des auteurs de la Bible!
Le mot «apocalypse» est dérivé d’un verbe grec qui signifier «dévoiler», littéralement «lever un coin du voile ». Il ne s’agit donc pas de prédire une tragédie planétaire, mais d’annoncer une révélation, et même une heureuse révélation : à la fin de l’histoire, le mal ne l’emportera pas, c’est l’amour qui aura le dernier mot !
Voici un message essentiel pour nos propres histoires humaines aujourd’hui : nous avons toutes et tous à vivre, à certaines heures de notre existence, des situations difficiles, voire dramatiques. Comme si le ciel nous tombait sur la tête, comme si sonnait, pour nous effectivement, la fin du monde… C’est alors que le grand secret de Dieu nous est révélé, chuchoté à l’oreille :« le Fils de l’homme est proche ». Autrement dit, même si nous ne le voyons pas, Jésus est là, qui marche à nos côtés et qui, à certaines heures trop lourdes, porte sur son épaule nos propres croix.
La nuit n’est jamais totale, l’espérance est, malgré tout, possible. La tendresse de Dieu est toujours « à venir » dans nos vies, même dans l’épaisseur de nos doutes et de nos douleurs… «Le bonheur serait de croire, d’espérer avec ce qu’il y a de plus griffé en nos âmes » écrit la théologienne dominicaine Véronique Margron.