Le dimanche du carême n'est pas un temps de carême!
Le dimanche, dans le temps du Carême, occupe une place particulière qui semble paradoxale : bien qu’inséré dans cette période de pénitence et de renoncement, il n’est pas, à proprement parler, un jour de Carême.
Le Carême est un temps de jeûne, de prière et de conversion, qui s’étend sur quarante jours en référence aux quarante jours passés par Jésus dans le désert. Or, si l’on compte les jours entre le Mercredi des Cendres et le Samedi saint, on en trouve quarante-six. Cette différence s’explique par le fait que les dimanches ne sont pas comptés dans le jeûne.
Le dimanche est, en effet, le jour du Seigneur, jour de la Résurrection. Il est, chaque semaine, une Pâque anticipée, une célébration de la victoire de la vie sur la mort. Il ne peut donc être un jour de pénitence stricte, car il est marqué par la joie et l’espérance. Cela signifie que, même en plein Carême, les chrétiens sont invités à vivre ces jours avec une dimension festive, bien que dans la sobriété propre à cette saison liturgique.
Ainsi, le dimanche éclaire le Carême d’une lumière d’espérance. Il rappelle que la pénitence n’est pas une fin en soi, mais un chemin vers la joie de Pâques. Il invite à vivre le renoncement non pas comme une privation stérile, mais comme un dépouillement qui prépare à l’accueil d’une joie plus grande. En ce sens, le dimanche dans le temps du Carême n’est pas le Carême : il est une halte de lumière sur un chemin de purification.