Mardi gras éclaire le carême et l'inverse aussi!
Le Mardi Gras et le Carême forment un diptyque symbolique, où l’un éclaire l’autre dans un contraste saisissant. Le premier est une explosion de joie, de festivités et d’excès, tandis que
le second invite au dépouillement, à la sobriété et à l’introspection.
Mardi Gras est l’ultime célébration de l’abondance avant le temps du jeûne. Il rappelle la nature cyclique de l’existence : après la fête, vient la retenue ; après l’abondance, l’épure. Mais loin d’être une simple opposition, Mardi Gras éclaire le Carême en lui donnant tout son sens. Ce jour de réjouissance permet de mesurer, par contraste, la valeur du renoncement. Il met en lumière l’importance de la modération en faisant expérimenter l’excès, rendant ainsi le Carême plus nécessaire et plus compréhensible.
De plus, le passage de la fête à l’ascèse révèle une dimension plus profonde : celle du choix conscient. Sans l’expérience de la profusion, la privation pourrait être subie plutôt que choisie. Ainsi, le Mardi Gras, en célébrant la vie sous sa forme la plus exubérante, éclaire le Carême en lui conférant une valeur de purification volontaire, de recentrage spirituel.
En définitive, le lien entre ces deux périodes n’est pas seulement un enchaînement chronologique, mais un dialogue symbolique : le Carême donne une profondeur au Mardi Gras, qui ne se réduit pas à une fête superficielle, et Mardi Gras donne du relief au Carême, qui devient une démarche de transformation plutôt qu’une simple privation.